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By Anathalie Jean-Charles Posted in Vidéo on 27 juin 2021 0 Comments 3 min read
Ici, les habitants vivent au rythme du Shabbat : la semaine de travail commence le dimanche et se termine le lundi. Ensuite, les vendredis, on se presse la journée pour réaliser toutes ses commissions. On croirait que toute la ville s’est donné rendez-vous au shouk (ou marché public) : jeunes et moins jeunes, femmes et hommes, touristes et locaux… Tous se pilent sur les pieds pour ramasser une miche de pain, pour s’offrir une glace, pour prendre un verre entre amis ou pour acheter épices et aromates qui serviront à assaisonner le repas du soir… Quelques-uns s’impatientent alors que d’autres tentent en vain de rejoindre leur camarade de sortie. On n’y peut rien, on se laisse porter par la densité du mouvement de la foule.
Alors que nos yeux se posent sur les friandises, on est soudain surpris par l’odeur âcre du poisson. Pourtant, à peine à quelques pas, ce sont les arômes des pains fraîchement sortis des fourneaux qui nous enveloppent. Puis, les émanations corporelles de certains passants envahissent soudain l’espace. Les peaux humides qui se frottent les unes contre les autres vous poussent vers la partie découverte du marché. On parvient enfin à l’extérieur où l’on profite un peu des artistes ambulants. On peut maintenant se débarrasser du reste de nos jus frais et de nos glaces dans les poubelles à ciel ouvert installées au milieu de la rue piétonne. Hélas ! C’est au tour du soleil de taper ardemment sur nos pieds pas suffisamment couverts.
Deux ou trois heures plus tard, on rebrousse chemin en vérifiant plusieurs fois que nous n’avons rien oublié : la bouteille de vin, les miches de pain, les épices, le poisson et la viande… On s’arrête au kiosque du vendeur du coin pour lui prendre quelques fleurs qui orneront la table du souper. À l’arrivée, une douche s’impose. Vite ! On sépare les tâches : les uns aux chaudrons, les autres aux vadrouilles. Tout doit être prêt avant l’heure du shabbat.
On laisse mijoter pendant qu’on se pare de beaux habits… On se parfume… Puis, tout à coup, le temps semble ralentir. On éteint le four. On prend les marches vers le rez-de-chaussée, car les ascenseurs sont éteints. On attend le taxi qui nous mènera au service du vendredi soir à la synagogue. Sous des tentes en toile blanche et bleue agrémentée d’ampoules en guirlande tungstène, les femmes en robe se placent à gauche et les hommes, de l’autre côté du muret à droite. Cellulaire éteint, épaules couvertes d’un pashmina, je me laisse porter par les prières et les chants a capella hébreux en suivant les indications pour se lever et pour s’asseoir. Je tente de suivre les gestes rituels et par moment, je parviens à suivre les prières dans le recueil bilingue qu’on m’a fourni à mon arrivée.
Le service se termine par un chant dirigé par une femme ainsi que par les annonces de la semaine qui sont partagés par un homme. Avant de partir, une gentille femme vient nous souhaiter : « Shabbat Shalom ! » suivi de quelques mots en Hébreux que j’avoue ne pas avoir saisi. C’est bientôt l’heure du repas du Shabbat. Vers 20 h 45, nous partagerons ensemble le souper traditionnel du Shabbat. Je vous invite à regarder la vidéo pour le découvrir.
Lehitraot!
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